Rachid Boussalem a 55 ans. Le monde du chantier, il l’a découvert il y a une dizaine d’années. VINCI Construction Terrassement lui a cependant donné l’occasion de travailler sur un gros chantier : le diffuseur de Saran-Gidy sur l’autoroute A10. Une expérience qu’il apprécie et qui lui permet, grâce à la confiance acquise au fil des mois, d’assister le chef de chantier. Damien Hus, son tuteur au quotidien est très impliqué. Pour lui, encadrer une personne en insertion est un réel engagement. Ce duo complice et professionnel de notre série « Regards Croisés », témoigne sur l’insertion professionnelle.

Quelles sont vos missions sur le chantier ?

Rachid. Je suis sur le chantier depuis un an en tant que conducteur d’engins. J’ai commencé avec un compacteur puis je suis passé au tombereau, à la mini pelle etc.
Je donne aussi un coup de main au chef de chantier, il m’explique et je prends parfois le relais.

Damien. Je suis ingénieur travaux pour VCT sur le chantier du Diffuseur de Saran-Gidy.
J’ai en charge le pilotage du groupement d’entreprises sur ce chantier et la gestion de tous les travaux de terrassements. Ce sont des tâches de gestion de terrain, techniques, contractuelles et administratives, des actions au niveau des plannings, des finances du chantier. J’ai plusieurs opérations qui rythment mes semaines sur ce chantier depuis plus d’un an maintenant.

Quel est votre parcours ?

Rachid. Depuis 2008 je travaille dans le terrassement. Avant ça je faisais plutôt de la maçonnerie. J’ai commencé tout doucement en tant que manœuvre, en apprenant sur le terrain. Puis grâce aux chantiers et aussi aux connaissances professionnelles j’ai pu passer différents CACES (le 1, 7 et 8) et je suis désormais conducteur d’engins.

Damien. Ça fait 4 ans que je travaille chez VCT. J’ai réalisé mes années d’apprentissage de mon école d’ingénieur au sein de cette entreprise et après mon diplôme j’ai été embauché en CDI.

Comment s’est passée l’intégration au sein de l’entreprise ?

Rachid. Avec les collègues j’ai été bien accueilli. Je connaissais une personne, du coup ça m’a aidé. Ils sont tous gentils, ils rigolent. Au quotidien ça se passe bien.

Damien. Rachid est arrivé début février 2022. On a réalisé un accueil sécurité et une formation Apte’VA dès son arrivée. Ensuite, je l’ai confié au chef de chantier qu’il connaissait auparavant ce qui a facilité son intégration auprès des équipes.
On est ensemble du lundi matin au vendredi midi. Toute la journée. On passe aussi des moments de convivialité ensemble en partageant des repas ou autres sur le chantier.

Damien, comment se passe la mission d’encadrant ?

L’encadrement avec Rachid se passe bien. Il faut créer une relation de confiance dès le début, aussi bien pour lui que pour nous, l’intégrer correctement aux équipes. C’est une mission d’encadrement qui prend du temps, mais ça me fait plaisir.
C’est la 1re fois que j’encadrais quelqu’un en insertion. On se sent plus impliqué à faire évoluer positivement la personne quand celle-ci est en insertion. C’est un engagement aussi bien de l’intérimaire que de son tuteur, ça prend du temps mais c’est plaisant. On évolue tous les deux et chacun a à apprendre de l’autre, de son passé. Il n’y a pas de difficulté, mais il y a des périodes sur le chantier où c’est plus compliqué. Les journées sont longues, parfois on a des mots plus hauts que d’habitude mais c’est la vie de chantier, il n’y a jamais eu de problème insoluble.
Maintenant on se fait confiance, on se dit les choses et moi je serai toujours là pour aider Rachid.

Un mot sur cette expérience ?

Rachid. Sur le chantier c’est un travail d’équipe. J’ai de l’expérience mais des fois on me réexplique. Tout le monde est très disponible.

Damien. On a donné la chance à Rachid de travailler sur un gros chantier de VCT, un chantier intéressant où il peut exercer plusieurs tâches : il a commencé en arrivant à conduire un compacteur, ensuite il est passé sur un tombereau. Maintenant c’est lui qui embauche et débauche les gars ; C’est l’aide du chef de chantier : il connaît le chantier par cœur, il sait ce qu’il s’est passé, il connaît toutes les règles de sécurité, les règles d’environnement et il a saisi cette chance à 200%. A partir de maintenant, c’est un des éléments clés de l’équipe travaux pour les terrassements et c’est une des dernières personnes qui partira du chantier quand on aura fini. C’est une expérience très positive.

Et la suite ?

Rachid. J’ai envie de rester ensuite avec VCT, j’ai confiance en eux, ils ont confiance en moi.
Je suis à Orléans depuis quelques temps mais je suis mobile et peux partir n’importe où. J’aime travailler dans les grands terrassements, j’aime voir la région changer.
Je suis content, des fois les gens me disent « il fait froid » moi je dis « c’est l’habitude : il faut bien s’habiller, bien travailler et bouger ! ».

Damien. Pour la suite il y a d’autres chantiers dans la région donc on va trouver le moyen de le replacer sur d’autres projets.

Sur le chantier du Diffuseur de Saran-Gidy, des clauses d’insertion professionnelles sont intégrées dans les contrats de travaux. VINCI Autoroutes a signé une convention de partenariat en 2021 avec un objectif clair et ambitieux : 11 850 heures d’insertion professionnelles. Autour de la Maison de l’Emploi du Bassin d’Orléans, des partenaires locaux s’engagent pour informer, accompagner et former les personnes désireuses de retrouver le chemin de l’emploi. Depuis le début du chantier, 28 personnes ont bénéficié du dispositif.