Yoann Giot est directeur de travaux pour la société d’ingénierie Ingérop. En tant que maître d’œuvre, il accompagne VINCI Autoroutes pour conduire l’aménagement de l’A10 entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine.

Yoann Giot est directeur de travaux pour la société d’ingénierie Ingérop. En tant que maître d’œuvre, il accompagne VINCI Autoroutes pour conduire l’aménagement de l’A10 entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine. Véritable superviseur technique, il est la pierre angulaire autour de laquelle se coordonnent les entreprises de travaux.

[Extrait du magazine HORIZON A10 n°8 : relier l’innovant à l’existant]

Quel est votre rôle en tant que maître d’œuvre sur le chantier de l’A10 ?

Le maître d’œuvre a deux rôles principaux. Le premier, dès la phase de conception, est de proposer au maître d’ouvrage VINCI Autoroutes un projet d’aménagement tenant compte des enjeux techniques, environnementaux et d’exploitation de l’autoroute. Le second, en phase travaux, est de diriger l’exécution des travaux réalisés par les groupements d’entreprises. Ce suivi d’exécution se focalise sur trois grands objectifs : nous vérifions la conformité du projet, le respect des plannings et la maîtrise des coûts de l’opération.

En quoi votre mission est-elle essentielle dans le cadre des raccordements ?

Trois groupements d’entreprises travaux interviennent sur le chantier : un pour réaliser la 3e voie, les nouveaux ponts et le réseau d’assainissement (Colas Projects), un pour construire le viaduc de l’Indre (GTM) et le dernier pour le viaduc du Courtineau (ETPO). C’est là que nous entrons en jeu. Nous devons méthodiquement gérer la coordination de chaque groupement en matière d’avancement des travaux et d’accès au chantier. Le passage de relais doit être optimal dans les phases de transition, comme c’est le cas pendant les raccordements où il est indispensable d’assurer la continuité des différents dispositifs (équipements de sécurité ou système d’assainissement) le long de l’autoroute et sur les viaducs.

Quels sont les principaux enjeux de ce chantier d’aménagement ?

L’enjeu principal est de travailler sur une infrastructure existante et en service. Pour garantir la sécurité des usagers, des équipes de chantier et de l’exploitant, il a fallu définir un phasage précis de réalisation du projet. Un autre enjeu concerne le réseau d’assainissement provisoire qui collecte et traite les eaux du chantier. Il couvre l’ensemble des zones et chaque étape des travaux.

Que retenez-vous de ce projet ?

Cet aménagement mobilise de très nombreux intervenants. Malgré tout, chacun a une vision commune et travaille dans l’intérêt du projet et du territoire. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, nous réussissons à tout mettre en musique pour réaliser les travaux et procéder aux raccordements entre les nouveaux viaducs et l’autoroute. Toutes les équipes du projet avancent ensemble pour permettre la mise à 2×3 voies de l’autoroute A10.

Le saviez-vous ?

Tout projet d’aménagement autoroutier est soumis à la loi sur l’eau qui fait de la préservation des milieux aquatiques un principe d’intérêt général. Elle comporte deux grands volets :

  • maîtriser les quantités d’eau en s’assurant que le projet ne crée pas d’inondation ou de crue ;
  • traiter les eaux avant de les rendre au milieu naturel.

Entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine, environ 80 bassins ont été installés provisoirement pour traiter les eaux du chantier. En parallèle, 26 bassins définitifs sont créés pour récupérer les eaux de pluie et prévenir les pollutions afin de préserver les nappes phréatiques et les cours d’eau situés aux abords de l’autoroute.