Le programme d’entretien comprend plusieurs types d’intervention sur les ponts et les chaussées qui traversent Tours. Le but de ces opérations est d’assurer la pérennité du réseau autoroutier, renforcer la sécurité et améliorer le confort des conducteurs.

LES TRAVAUX SUR LES PONTS

Le changement des joints de chaussée

Les compagnons vont intervenir sur 6 viaducs et 11 ponts et réaliser plusieurs types d’opérations.

Un joint de chaussée, aussi appelé joint de dilatation, est un dispositif installé à chaque extrémité d’un pont, au niveau de son raccordement à la chaussée.

C’est un élément indispensable car sous l’effet de plusieurs facteurs comme les variations de température ou encore le trafic, un pont bouge. Le joint permet aux matériaux du pont de se dilater librement, sans s’altérer.

Avec le temps, les joints de chaussée se dégradent et des désordres apparaissent (bruit et vibration au passage des véhicules, discontinuité de la surface de roulement, infiltration d’eau…). Il faut les remplacer régulièrement, environ tous les 15 ans, pour assurer la pérennité des ouvrages et améliorer le confort de conduite.

Le remplacement des appareils d’appui

Un appareil d’appui est un élément en élastomère placé entre le tablier et les appuis d’un ouvrage d’art (piles et culées). Son rôle est de permettre les mouvements du pont, et de transférer les charges du tablier (poids du trafic) aux piles et culées.

Au fil des années et sous l’effet des intempéries, les appareils d’appui se dégradent et leur remplacement est nécessaire. Pour cette opération, les compagnons vont soulever le tablier du pont à l’aide de vérins, retirer les vieux appareils d’appui et les substituer par des neufs.

Les ponts : un vocabulaire bien spécifique !

LES TRAVAUX DE CHAUSSÉES

Étape 1 : le rabotage

Il s’agit d’enlever l’ancienne couche d’enrobés. Pour cela, les compagnons utilisent une raboteuse dont le rôle est, comme son nom l’indique, de raboter (d’enlever) les matériaux en trop.

Un camion-benne suit la raboteuse en action afin de récupérer les matériaux, appelés fraisats et permettre leur évacuation. Sur tous les chantiers produisant des fraisats, ceux-ci sont systématiquement recyclés, c’est-à-dire qu’ils sont réutilisés dans la fabrication des nouveaux enrobés. Ce sera bien sûr le cas sur ce chantier ce qui permet de limiter à la fois l’utilisation de ressources naturelles et le transport des matériaux vers le site de production.

Dans le cadre du chantier d’entretien de l’A10 dans la traversée de Tours, le rabotage s’effectue sur les couches de roulement et de liaison, sur des profondeurs variables suivant l’état de la structure.

Étape 2 : le balayage

Après les raboteuses, place au « balai » des balayeuses !
Ces engins ont pour fonction le nettoyage de la surface rabotée.

L’objectif : faire place nette pour préparer de bonnes conditions d’application et de collage des enrobés neufs. Souvent équipées de système à Très Haute Pression (THP), les balayeuses nettoient et aspirent tous les résidus laissés par les raboteuses.

Étape 3 : l’application des enrobés

Les enrobés sont fabriqués à l’extérieur du chantier, sur un site de production approprié. Ils sont acheminés jusqu’au chantier par camions-bennes et sont directement déposés dans les « finisseurs », des engins de grande largeur dont le rôle est de déposer les enrobés encore chauds (de l’ordre de 130°c) sur la chaussée fraichement rabotée et balayée.

Les enrobés sont déversés dans le finisseur qui les dépose sur la chaussée. À l’arrière du finisseur, des hommes, les « régleurs », assurent le contrôle du bon fonctionnement du finisseur.

Étape 4 : le comptage des enrobés

Une fois les enrobés appliqués à l’aide du finisseur, il faut ensuite les compacter pendant qu’ils sont encore chauds, afin d’assurer une bonne mise en place du produit et assurer leur pérennité.

Derrière le compactage, différents corps de métiers s’affairent : les laboratoires contrôlent la qualité des enrobés, les peintres réalisent le marquage au sol (lignes continues et pointillées).

Zoom sur la structure de chaussée

Qu’est-ce qu’un enrobé acoustique ?

Le bruit provenant d’une infrastructure est généré à la fois par le bruit des moteurs et le contact des pneus des véhicules sur l’enrobé.

Dans la traversée de Tours, compte-tenu du nombre d’habitations situées à proximité de l’autoroute, VINCI Autoroutes a fait le choix d’opter depuis 2009 pour un enrobé plus onéreux que l’enrobé classique mais offrant de meilleures performances acoustiques. La mise en place de ce type de revêtement, généralement utilisé en milieux urbain et périurbain, réduit le bruit d’environ 2 à 3 décibels ; des chiffres qui peuvent sembler non significatifs mais qui dans les faits, correspondent environ au bruit généré par un trafic deux fois moins dense.